Jeunesse, J’écoute est là pour toi pendant la pandémie de COVID-19. Les services d’urgence et les services de protection de la jeunesse sont toujours accessibles de partout au Canada ainsi qu’un service de soutien mobile en situation de crise est également accessible dans certaines régions. Quoi qu’il en soit, ta sécurité est une priorité. Il est important de trouver des moyens de te protéger, même en période de distanciation physique.
L’abus sexuel consiste en toute activité sexuelle sans consentement, qui peut ou non inclure des attouchements.
L’abus sexuel, c’est quand un adulte entraîne un jeune dans une activité sexuelle ou qu’il se sert d’actes sexuels pour faire preuve de pouvoir ou d’autorité. Il comporte souvent un contact physique, mais ce n’est pas toujours le cas.
Personne ne mérite de se faire abuser sexuellement. C’est criminel et ça peut engendrer des émotions troublantes. Ce n’est jamais la faute de la victime. Personne n’a le droit de amener une autre personne à poser des gestes contre son gré.
Quels genres de contacts sont considérés comme un abus sexuel?
Les attouchements non voulus aux seins, au vagin, au pénis, à l’anus ou à d’autres endroits constituent un abus sexuel. Il en est de même lorsqu’une personne en force une autre à avoir une relation sexuelle (ce qu’on appelle un viol) ou à la toucher de façon sexuelle. L’abus peut provenir d’une personne de confiance, plus âgée ou qui exerce une autorité ou un pouvoir dans la vie de l’autre.
Est-ce de un abus sexuel s’il n’y a pas d’attouchements?
Oui. Cela représente un abus si quelqu’un te force à regarder une personne nue en photo ou en vidéo, même s’il n’y a pas de contact. C’est aussi le cas si on te force à regarder quelqu’un se toucher de manière sexuelle.
Je suis victime d’abus sexuel.
Si on t’a abusé sexuellement, il faut que tu saches que ce n’est pas de ta faute. Et que ce soit arrivé récemment ou dans le passé, tu peux toujours obtenir de l’aide.
Les réactions fréquentes des victimes d’abus sexuel
Se faire abuser sexuellement peut s’avérer une expérience terrifiante et troublante. L’agresseur manipule souvent sa victime pour qu’elle se sente seule et impuissante. La victime peut éprouver de:
- la tristesse ou se sentir déprimée;
- la difficulté à se concentrer, particulièrement en classe;
- l’anxiété;
- la peur;
- troubles du sommeil (cauchemars);
- la colère;
- la culpabilité;
- l’envie de s’automutiler;
- la honte;
- le besoin de consommer des drogues et de l’alcool afin de s’évader.
Ce sont là des réactions communes, mais si tu ressens autre chose, c’est correct aussi. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de réagir à un abus sexuel.
Les choses que peuvent dire les agresseurs sexuels
Les agresseurs sexuels trouvent toujours des façons de justifier leur comportement. Ils le font pour se libérer du blâme et le rejeter sur la victime. Ils peuvent dire des choses comme :
- « C’est correct. »
- « C’est notre secret. »
- « Je n’arrive pas à me contrôler. »
- « C’est toi qui l’as voulu. »
- « C’est normal. »
- « Si tu en parles, ça va mal se passer. »
- « Personne ne va te croire. »
N’oublie surtout pas que ces propos sont des mensonges dont un agresseur se sert pour manipuler sa victime.
Trouver de l’aide
Les victimes d’abus sexuel ont de l’aide à leur disposition. Te confier à quelqu’un constitue la première étape pour recevoir de l’aide. Tu peux toujours appeler un intervenant de Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868.
À qui puis-je en parler si je suis victime d’abus sexuel?
Il est toujours possible de parler à un adulte en qui tu as confiance, que ce soit un parent, un tuteur, un entraîneur, le directeur, un conseiller en orientation ou un autre adulte fiable. Un intervenant de Jeunesse, J’écoute peut t’aider à déterminer à quelle personne te confier et aussi à trouver la manière de débuter une conversation à ce sujet.
Comment dire à quelqu’un que je suis victime d’abus sexuel?
Ça peut être angoissant de confier à quelqu’un que tu es victime d’abus. Voici comment tu peux entamer la conversation avec un adulte fiable :
- Commence par dire : « Il faut qu’on parle. » ou « J’aimerais te parler de quelque chose. »
- Choisis un endroit tranquille, prends une grande respiration et dis : « Il m’est arrivé de quoi, mais c’est difficile d’en parler. »
- Lorsque tu te sens prêt, explique-toi : « J’ai été abusé sexuellement. J’ai besoin d’aide. »
- Si tu sais ce que la personne peut faire pour toi, poursuis en disant : « J’aimerais que tu… »
L’adulte à qui tu te confies s’occupera probablement des prochaines étapes. Ce n’est peut-être pas simple de parler de ta situation, mais en le faisant, tu t’aides énormément.
Si tu n’es pas prêt à en parler en personne, tu peux écrire une lettre ou un courriel.
Que se passe-t-il ensuite?
Ça prend du courage pour parler d’abus sexuel. Peu importe comment l’adulte responsable à qui tu te confies réagit, rappelle-toi que rien n’est de ta faute et que tu n’as pas d’emprise sur la réaction des autres face à ton vécu. Cette personne devrait t’aider, sans quoi il serait important de te confier à un autre adulte de confiance.
Des moyens pour s’en sortir
Tu peux croire que tu ne te libéreras jamais de cet abus, mais certaines choses peuvent t’aider à retrouver la paix. La guérison prend du temps. Sois patient et vis un jour à la fois. Tu peux toujours :
- Rédiger un journal : écrire tes pensées peut t’aider à comprendre comment tu te sens aujourd’hui et comment tu souhaites te sentir demain.
- Aller te promener : trouve un endroit sûr pour marcher au cours de la journée. Si possible, fais-le avec un ami.
- Dessiner ou peindre : laisser aller ta créativité et tes émotions sur papier peut te faire du bien.
- Passer du temps avec tes amis : avoir du plaisir entre amis te rappellera que les gens se soucient de toi, plus que tu ne le penses.
- Être gentil envers toi-même : souviens-toi surtout que ce qui t’est arrivé n’est pas de ta faute. La guérison peut être longue, et c’est normal de vivre des jours de tristesse ou de colère.
- Trouver du soutien : tu peux consulter un intervenant qui t’aidera à démêler tes émotions. Tu peux toujours parler avec un intervenant de Jeunesse, J’écoute en composant le 1 800 668-6868.