Outil pour la sécurité : violence chez toi

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Avec les restrictions de distanciation physique en place en raison de la pandémie de COVID-19, il est possible que l’endroit où tu vis ou ta maison ne soit pas un lieu sécuritaire en ce moment. Si tu ne peux pas partir ou si tu n’es pas prêt à le faire, il est important de créer un plan pour ta sécurité, même si ce n’est qu’à court terme. Toute forme d’abus où tu habites n’est pas de ta faute et tu mérites de vivre et de grandir dans un lieu sécuritaire. Tu n’es pas seul. Si tu as besoin de parler avec quelqu’un, tu peux communiquer avec Jeunesse, J’écoute. Les services de police et de protection de l’enfance sont disponibles partout au Canada.

Jeunesse, J’écoute partage ici des conseils pour créer un plan qui te permettra de rester en sécurité. L’image ci-dessous te donne un exemple de comment y parvenir. Songe à conserver ton plan dans un endroit privé auquel tu as accès : un journal intime ou un carnet, un téléphone, une tablette, un ordinateur ou un dictaphone.

Kids Help Phone sample personal safety plan

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Remarque les comportements

Si les choses sont difficiles à la maison depuis un bon moment, il est possible que l’abuseur ait développé des habitudes spécifiques. Connaître les comportements, la routine et les signes avant-coureurs (ou les déclencheurs) de cette personne peut être important pour ta sécurité. Lorsque tu remarques ces comportements, songe à aller dans une autre pièce, demander de l’aide ou quitter la maison si possible.

  • Déclencheurs et comportements que tu peux remarquer :

Réduis les contacts

Il y a des façons de prendre tes distances d’une personne avec qui tu habites, même si tu ne peux pas physiquement quitter les lieux. Par exemple, tu peux lire, dessiner, , écouter la télévision, faire tes devoirs, écouter de la musique ou un balado avec des écouteurs, etc. Ces activités laissent savoir à ceux autour de toi que tu es occupé ou non disponible pour interagir avec eux.

Pour te créer un espace mental personnel, tu peux mettre des écouteurs et imaginer un mur entre toi et l’abuseur. Pour créer une distance physique, tu peux aller dans un endroit où tu seras seul et fermer ou barrer la porte (p. ex., une chambre ou une salle de bain).

  • Choses que tu peux faire pour diminuer les contacts avec une personne qui te donne l’impression de ne pas être en sécurité :

Note les endroits sûrs

Quitter ta maison pendant quelques heures pour aller dans un endroit où tu te sens confortable peut diminuer ton niveau de stress ou d’anxiété. Pense aux endroits où tu peux aller dans ta communauté pour passer du temps en sécurité tout en respectant la distanciation physique. Ça peut être une bibliothèque, un centre communautaire, un lieu de culte, un centre commercial, la maison d’un ami, un refuge pour les jeunes ou un centre d’aide ou de ressources pour la santé mentale sans rendez-vous, selon les consignes de la santé publique dans ta région.

  • Endroits où tu peux te réfugier :

Contacte des personnes de confiance

Il peut être utile de t’entourer de personnes qui te font sentir en sécurité, que ce soit en respectant la distanciation physique ou virtuellement. Même si elles ne savent pas exactement ce que tu vis, c’est important d’avoir des personnes qui se préoccupent de toi et t’aident. Si tu es à l’aise et que tu te sens prêt, parler à un adulte de confiance de ce qui t’arrive peut élargir ton système de soutien et t’aider à te sentir moins seul.

Tu peux aussi choisir un mot de code avec les gens qui te font sentir en sécurité pour leur dire lorsque tu as besoin d’aide immédiate. Déterminez ensemble, à l’avance, ce que ces autres personnes doivent faire si tu utilises le mot en question. Ceci pourrait être de venir te chercher ou d’appeler les services d’urgence pour toi.

  • Qui appeler lorsque tu ne te sens pas en sécurité :
  • Services que tu peux contacter si tu ne te sens pas en sécurité (nom du service, heures d’ouverture, coordonnées) :

Tu peux utiliser la base de données Ressources Autour de Moi de Jeunesse, J’écoute pour trouver des services d’aide dans ta région.

Documente ton expérience

Trouve une manière privée de consigner les cas de violence que tu as vécus ou dont tu as été témoin afin de pouvoir les partager avec ceux qui peuvent t’aider, le cas échéant. Consigner ces renseignements te permet de mieux partager ce que tu vis et la fréquence à laquelle les incidents se produisent. C’est particulièrement utile si tu appelles les services d’urgence ou si tu as besoin de soins médicaux.

  • Quoi dire lorsque tu appelles le 911 ou les services d’urgence :

Identifie tes limites

Tu es l’expert de tes propres expériences. Comme tu as la meilleure compréhension de tes limites, c’est important d’y réfléchir lorsque les paroles ou les actions de l’abuseur deviennent trop difficiles à gérer. C’est important de faire un plan sur les choses à faire si tes limites sont dépassées.

  • Tes limites :
  • Quoi faire si tes limites sont dépassées :

Prépare-toi au cas que tu doives partir

Créer un plan de sécurité peut t’aider à diminuer ton stress et à te sentir plus prêt si tu dois réagir ou même quitter la maison. Si c’est possible, tu peux songer à garder un sac dans un endroit caché, par exemple dans ton casier à l’école, chez un ami, etc. Tu peux y mettre des vêtements, une bouteille d’eau, de l’argent, les médicaments sur ordonnance dont tu as besoin, un chargeur de téléphone, etc. Pense aux endroits sûrs où tu peux aller et comment tu peux t’y rendre.

  • Ce que tu vas apporter :
  • À qui tu vas en parler :
  • Où tu vas aller et comment tu vas t’y rendre :
  • Numéros importants :

Pratique les autosoins

C’est normal d’avoir des réactions physiques et émotionnelles lorsque tu es victime ou témoin de violence. Tu pourrais te sentir anxieux, fâché, déprimé, avoir une mauvaise estime de toi, avoir des problèmes de santé ou te sentir indifférent ou à fleur de peau. C’est important de remarquer comment ton corps réagit, car les conséquences de la violence se manifestent différemment d’une personne à une autre. Lorsque c’est possible, façonne un espace pour renouer avec toi-même et tes besoins en pratiquant les autosoins. Par exemple, tu peux te tourner vers des exercices de respiration ou des , faire de l’exercice ou une activité physique, pratiquer la pleine conscience, allumer une chandelle ou utiliser des huiles essentielles, etc.

  • Idées pour t’aider à gérer tes émotions :

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Où trouver des ressources et services supplémentaires?

Il est difficile de vivre dans la violence, mais tout aussi important de rester en sécurité et de prendre soin de toi. Le parcours de chacun est différent, mais chaque personne qui demande de l’aide fait preuve de courage. En prenant des mesures pour ajuster ton environnement et prioriser ta sécurité, tu améliores ta santé physique, émotionnelle et spirituelle. Souviens-toi que tu mérites de l’aide et que tu n’es pas seul.