Une agression sexuelle, c’est quoi?

Published on
Mis à jour le
Utilise un haut-parleur de lecture Imprime un document

Une agression sexuelle désigne tout acte sexuel non désiré commis par une personne ou un groupe sur une autre personne, qui porte atteinte à l’intégrité sexuelle (morale personnelle/limites/autonomie) de cette dernière. Être victime d’une agression sexuelle n’est jamais acceptable, et surtout, jamais de ta faute. Ci-dessous, Jeunesse, J’écoute partage plus de faits sur ce qu’est une agression sexuelle, ce qu’une personne peut faire pour obtenir de l’aide si elle en a fait l’expérience et certains mythes courants (et leurs vérités).

Une personne peut être victime d’une agression sexuelle si elle est impliquée dans une activité sexuelle sans avoir accordé sa permission ou dit « oui » (ce qu’on appelle aussi donner son consentement). Ces agressions peuvent comprendre les attouchements de nature sexuelle non désirés ou forcés, comme les baisers, les caresses, le sexe oral et les rapports avec pénétration.

Une agression sexuelle est un acte de violence sexuelle (information obtenue de nos ami·e·s de chez Allo J’écoute) commis par une ou des personnes dans le but d’avoir un sentiment de pouvoir sur une autre personne. Elle peut sembler différente selon la situation. Voici quelques faits à propos des agressions sexuelles :

  • L’agression sexuelle comprend les attouchements sexuels sur ton propre corps ou sur le corps d’une autre personne, de quelque nature que ce soit, qui sont non désirés ou forcés, y compris les baisers ou les tâtonnements.
  • Si tu te sens forcé·e d’avoir des relations sexuelles orales, vaginales ou anales ou tout autre type d’activité sexuelle contre ta volonté ou sans ton consentement, il s’agit d’une agression sexuelle.
  • Une personne proche de toi, comme un·e camarade de classe, un·e voisin·e, un·e ami·e ou même un·e partenaire dans une relation amoureuse, peut commettre une agression sexuelle.
  • Plusieurs personnes ou un groupe de personnes peuvent commettre une agression sexuelle.
  • La violence sexuelle comprend également le harcèlement sexuel, l’abus sexuel, l’exploitation sexuelle et le sextage non sollicité.

Tout type d’agression sexuelle peut causer un traumatisme, même si la personne échappe à son ou ses agresseur·e·s. Si tu crois d’avoir vécu une agression sexuelle, n’oublie surtout pas :

  • Tu n’as rien à te reprocher. Une agression sexuelle est toujours la faute de l’agresseur·e ou des agresseur·e·s, et non la tienne. Personne n’a « couru après » en raison de son habillement ou de son comportement. Si un acte sexuel est posé sans consentement, c’est une agression. Et c’est aussi une agression sexuelle même si les personnes se fréquentent, sont mariées ou ont déjà eu des relations sexuelles ensemble. Tu ne « dois » jamais de sexe à personne.
  • Une agression sexuelle n’est pas nécessairement un acte violent. Si tu refuses ou restes muet·te et que la personne continue, il y a agression parce qu’aucun consentement n’a été donné de ta part. Et ça vaut même si tu ne résistes pas.
  • Le sexe n’est pas nécessairement en cause dans une agression sexuelle. Les relations sexuelles sans consentement équivalent à de la violence et une agression. Il s’agit de pouvoir et de contrôle, et non d’amour, de respect, etc. Une personne qui a ton bien à cœur ne te forcera pas à t’impliquer dans des actes sexuels sans ton accord.
  • Tu peux recevoir de l’aide. Si tu as été victime d’agression sexuelle et que tu veux obtenir de l’aide, tu peux contacter les services communautaires/d’urgence de ta région, un centre d’aide aux victimes de violence sexuelle (renseignements de l’Association canadienne des centres contre les agressions à caractère sexuel) le plus près de chez toi ou Jeunesse, J’écoute.

Si tu penses avoir été victime d’une agression sexuelle, et si tu le peux, nous t’encourageons à obtenir de l’aide immédiatement.

Si tu as subi une agression sexuelle, tu peux avoir toute une gamme de réactions. Une agression sexuelle peut engendrer :

  • de la colère;
  • une perte de confiance et un sentiment d’insécurité;
  • une dépression;
  • des troubles du sommeil (notamment des cauchemars);
  • de la difficulté à maintenir des relations et à aimer le sexe;
  • de la peur et de l’anxiété;
  • des souvenirs récurrents;
  • une baisse du sentiment d’estime de soi;
  • des sautes d’humeur;
  • de la culpabilité;
  • de la honte;
  • un choc;
  • de la difficulté à manger ou des troubles alimentaires.

Je pense avoir subi une agression sexuelle — Que puis-je faire?

De nombreuses communautés ont des lignes téléphoniques d’urgence/d’agression sexuelle qui peuvent te permettre de parler à quelqu’un de ce que tu as vécu/de ce que tu ressens, lorsque tu te sens prêt·e. Tu peux aussi te confier à un·e membre de ta famille, un·e ami·e proche, un·e enseignant·e, un·e chef·fe spirituel·le, un·e conseiller·ère ou une autre personne de confiance. Si tu es à l’aise, tu peux choisir d’aller à l’hôpital ou de contacter les services communautaires/d’urgence de ta région.

Demander de l’aide, y compris contacter les services communautaires/d’urgence, c’est une décision qui t’appartient. Si tu es victime d’agression sexuelle et que tu songes à dénoncer, rappelle-toi que :

  • Lorsqu’une agression sexuelle se produit, il est souvent recommandé de ne pas se laver ou d’éviter de changer de vêtements avant d’avoir subi un examen médical.
  • Si tu es victime d’une agression sexuelle et tu te rends à l’hôpital, le personnel peut te soigner en cas de blessures physiques. Au besoin, le personnel hospitalier peut te proposer de faire un test de dépistage des infections transmises sexuellement (ITS) ou de grossesse. Ils peuvent également collecter les preuves de blessures physiques, qui peuvent s’avérer utiles si tu décides de poursuivre l’agresseur·e ou les agresseur·e·s en justice.
  • Même si l’agression sexuelle date de quelque temps, tu peux toujours la signaler.
  • Si tu souhaites obtenir plus de renseignements avant de prendre une décision sur le signalement d’une agression sexuelle, tu peux contacter les services d’urgence de manière anonyme (sans devoir fournir ton nom ou tout détail permettant d’identifier ton expérience) pour poser des questions/en savoir plus sur le processus.
  • Tu peux aussi communiquer avec une ligne d’aide aux victimes d’agression sexuelle de ta région. Tu peux trouver les coordonnées en ligne ou chercher dans Ressources Autour de Moi afin d’obtenir plus de renseignements.

Souviens-toi :  Si tu es victime d’agression sexuelle, ce n’est pas ta faute. Personne n’a le droit de te violer sexuellement.

Pour obtenir du soutien, communique avec les services virtuels en santé mentale de Jeunesse, J’écoute. Si toi ou quelqu’un que tu connais êtes en danger ou avez besoin d’aide avec un plan de sécurité, tu peux communiquer immédiatement avec le 911, les services communautaires/d’urgence de ta région ou le soutien mobile en cas de crise (s’il est offert près de chez vous).

Quels sont certains des mythes courants au sujet des agressions sexuelles?

Voici quelques mythes courants au sujet de l’agression sexuelle (et leurs vérités) :

Mythe : C’est correct de forcer une personne à avoir une relation sexuelle si elle est ivre, porte des vêtements révélateurs ou accepte une invitation à sortir.
Vérité : Ce n’est jamais correct de forcer une personne à avoir une relation sexuelle. Rien ne justifie une agression — un consentement doit être obtenu à chaque occasion.

Mythe : Ce sont toujours des hommes qui commettent des agressions sexuelles.
Vérité : Les personnes de tout sexe peuvent commettre une agression sexuelle ou être une victime-survivant·e d’une agression sexuelle.

Mythe: Les agressions sexuelles sont généralement commises par un·e  inconnu∙e.
Vérité : Tu es plus susceptible d’être agressé·e par quelqu’un que tu connais que par un  inconnu∙e.

Mythe : Si mes ami·e·s touchent quelqu’un sexuellement, c’est correct que je le fasse aussi.
Vérité : Ce n’est pas parce que tes ami·e·s le font que c’est correct. Tout comportement sexuel sans consentement est une agression sexuelle et par ce fait même, inacceptable.

Mythe : S’il s’agissait vraiment d’une agression sexuelle, mon corps n’aurait pas réagi. Si je suis excité·e, ça veut dire que j’aime ça, donc ce n’est pas une agression.
Vérité : Lorsqu’il est touché d’une manière spécifique, ton corps peut réagir (par exemple, tu peux avoir une érection, produire de la lubrification vaginale, etc.), mais ça ne signifie pas que tu consens à ce qui se passe ni que tu aimes ça, ou que ce n’est pas une agression.

En plus de vivre une agression sexuelle, la lecture, l’apprentissage et la réflexion sur ce sujet peuvent susciter toutes sortes d’émotions. Que tu penses avoir subi une agression sexuelle, que tu en aies été témoin ou que tu découvres ce sujet pour la première fois, prendre une pause pour prendre soin de toi peut être une prochaine action utile. Prendre soin de soi peut représenter différentes choses pour différentes personnes — si tu n’es pas certain·e par où commencer, tu peux consulter les ressources pour prendre soin de soi de Jeunesse, J’écoute ou te connecter à nos services virtuels en santé mentale en tout temps, pour obtenir de l’aide.