La violence dans les fréquentations implique une personne dans une relation qui inflige des sévices physiques, émotionnels et/ou sexuels à son partenaire. Si tu penses vivre de la violence dans tes fréquentations, rappelle-toi que ce n’est jamais acceptable et que ce qui t’arrive n’est pas de ta faute.
C’est quoi, la violence dans les fréquentations ?
On parle de violence dans les fréquentations lorsqu’une personne fait subir des abus physiques, émotionnels et/ou sexuels à son partenaire dans une relation. On parle parfois de violence dans les fréquentations intimes ou de violence conjugale (particulièrement lorsque cela se produit à la maison). Ce phénomène peut affecter n’importe qui dans une relation amoureuse, indépendamment de son identité de genre, de son orientation sexuelle, de sa race, de son origine ethnique, de son âge ou de tout autre aspect.
La violence dans les fréquentations concerne souvent une personne qui désire avoir/a déjà le pouvoir et le contrôle sur son partenaire. Cela commence généralement par des abus émotionnels qui peuvent ensuite dégénérer pour inclure d’autres formes d’abus. La violence dans les fréquentations peut comprendre :
- Violence physique
- Pousser, basculer, tirer;
- Griffer, mordre, cracher;
- Donner des coups de poing ou de pied, gifler, étrangler;
- Plaquer contre le mur;
- Lancer des objets;
- Attaquer avec une arme;
- Violence émotionnelle
- Menacer;
- Insulter;
- Critiquer;
- Traiter de noms;
- Menacer de révéler l’orientation sexuelle ou l’identité de genre;
- Faire en sorte que le partenaire se sente inférieur;
- Faire en sorte que le partenaire se sente coupable;
- Isoler le partenaire de ses amis, de sa famille et d’autres personnes (c’est-à-dire mettre en place des règles concernant les personnes avec lesquelles il peut ou non passer du temps);
- Ignorer;
- Menacer de mettre fin à la relation ;
- Harceler.
- Violence sexuelle
- Agresser sexuellement;
- Violer;
- Pratiquer une activité sexuelle sans le consentement du partenaire (comme toucher, embrasser ou tripoter) ou lorsqu’il est sous l’influence de drogues et/ou d’alcool, etc.
- User de force ou de persuasion avec un partenaire pour qu’il fasse quelque chose qu’il ne veut pas faire (comme prendre la pose pour des photos nues et/ou sexuelles, échanger des textos de nature sexuelle, etc.);
- Refuser d’utiliser des contraceptifs ou restreindre l’accès d’un partenaire à des contraceptifs.
Quels sont les signes avant-coureurs de la violence dans les fréquentations?
Il existe des façons de reconnaître la violence dans les fréquentations (bien que l’expérience de chacun soit différente). Une personne qui abuse de son partenaire peut :
- Exiger de savoir qui l’appelle, de lire ses textos et ses courriels (ou le faire sans demander la permission);
- Décider avec qui son partenaire peut parler et passer du temps;
- Limiter les endroits où son partenaire peut aller et les moments où il peut sortir;
- Dire à son partenaire ce qu’il peut ou ne peut pas faire;
- Faire des vérifications constantes (appels, textos et/ou courriels à répétition, visites à l’improviste, etc.);
- Menacer de blesser son partenaire (ou de se blesser) s’il essaie de le quitter;
- Ressentir de la jalousie ou se fâcher sans raison;
- Restreindre l’accès aux choses dont son partenaire a besoin;
- Propager des rumeurs en ligne sur son partenaire;
- Harceler ou humilier son partenaire en ligne;
- Partager (ou menacer de partager) des images de son partenaire nu/des images de nature sexuelle sans son consentement;
- Reprocher aux autres son comportement abusif ou même le nier complètement.
Les actes de violence sont illégaux
Certains des comportements liés à la violence dans les fréquentations peuvent être illégaux. La violence dans les fréquentations peut s’intensifier si la personne qui en fait l’expérience ne reçoit pas de soutien et ne laisse pas savoir aux autres qu’elle a besoin d’aide. La violence et la violence entraînant la mort risquent le plus de survenir lorsque la victime quitte l’abuseur ou a l’intention de mettre fin à la relation. Il est important de se préparer, de communiquer avec des gens qui seront en mesure d’offrir du soutien et d’avoir un plan de sécurité.
Je subis de la violence au sein d’une fréquentation. Qu’est-ce que je peux faire?
La violence dans les fréquentations peut être une expérience traumatisante. Rappelle-toi que tu n’es absolument pas responsable de ce que tu subis et que tu n’as pas à te reprocher les actions de ton partenaire.
Si tu subis de la violence dans tes fréquentations, tu pourrais :
- Avoir peur de ton partenaire;
- Avoir peur de mettre un terme à la relation;
- Ne pas vouloir parler des abus que tu subis;
- Être isolé de tes amis, de ta famille et des autres (physiquement ou émotionnellement);
- Trouver des excuses pour ton partenaire et/ou minimiser ou nier ses comportements;
- Avoir l’impression de mériter les abus que tu subis;
- Te tourner vers les drogues, l’alcool, l’automutilation ou d’autres stratégies d’adaptation négatives;
- T’absenter souvent de l’école ou du travail;
- Faire l’expérience de « flashbacks » et/ou avoir des problèmes de mémoire;
- Te sentir engourdi et te renfermer sur toi-même;
- Avoir des pensées suicidaires;
- Te sentir gêné et/ou honteux;
- Te sentir « coincé »;
- Toujours être en état d’alerte;
- Éviter les choses qui te rappellent les abus que tu subis.
Il y a des façons de faire face à la violence dans les fréquentations et de te protéger. Voici quelques options que tu peux essayer :
- Renseigne-toi
en apprendre davantage sur les relations saines ou malsaines, le consentement et les agressions sexuelles est une bonne façon de te tenir au courant de ce qui concerne la violence dans les fréquentations. Connaître les faits peut t’aider à être plus ouvert à parler de ton expérience, si tu décides de le faire.
- Parle de ce que tu vis à quelqu’un
même si la violence dans les fréquentations peut être difficile à aborder, le fait de partager ton expérience avec quelqu’un en qui tu as confiance pourrait t’aider à te sentir moins isolé. Tu peux essayer de raconter ce que tu vis à un ami, à un frère, à une sœur ou à un adulte de confiance (parent, fournisseur de soins, enseignant, etc.). Les intervenants de Jeunesse, J’écoute sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au 1 800 668-6868, si tu préfères discuter avec quelqu’un de plus « neutre ». Chacune de ces ressources peut t’aider à déterminer les prochaines étapes.
- Détermine un plan de sécurité
élaborer un plan de sécurité peut t’aider à échapper à une situation de violence. Il est important de savoir à qui tu peux parler et où tu peux aller en cas d’urgence. Le plan de sécurité de Jeunesse, J’écoute peut t’aider à commencer tes démarches. Tu peux aussi consulter notre outil Ressources Autour de Moi afin de trouver des services juridiques dans ta communauté. S’il y a un danger immédiat ou si tu es blessé, signale le 911 ou appelle les services d’urgence locaux. N’oublie pas que tu peux prendre certaines mesures pour être plus en sécurité et que tu n’as pas à le faire seul.
Rappelle-toi que la violence ne fait jamais partie d’une relation saine. Ta sécurité et ton bien-être sont essentiels. Si tu subis de la violence dans tes fréquentations, il est important que tu obtiennes de l’aide. Le fait de te confier à quelqu’un en qui tu as confiance peut être une bonne première étape à franchir pour obtenir du soutien.